Les Espèces Exotiques Envahissantes |
Les EEE, témoins et coupables de la dégradation des milieux naturelsQue sont les Espèces exotiques envahissantes appelées les EEE ? En quoi leurs présences entrainent la détérioration des milieux, une disparition des espèces autochtones et donc une baisse de la biodiversité. Cette édition des « Jeudi Natura 2000 » va se concentrer sur les raisons de leur développement, leurs impacts sur les milieux de Garonne et les actions à mettre en œuvre dans les programmes de gestion Qu'est-ce-qu'une Espèce exotique envahissante ? On entend par Espèce exotique envahissante, une plante ou un animal, introduite de manière volontaire ou non par l’Homme, dans un territoire différent de son territoire d’origine. Elle est catégorisée comme envahissante lorsqu’elle arrive à s’implanter dans ces nouveaux milieux et supplanter les espèces locales présentes, entraînant des déséquilibres dans la biodiversité locale. L’ensemble des espèces exotiques envahissantes ont des caractéristiques communes comme une large amplitude écologique (elles supportent aussi bien des périodes d’inondations comme des épisodes de sécheresse, des zones d’ombrage comme le plein soleil), dissémination ou reproduction en grand nombre et très rapide ou encore un comportement souvent opportuniste, ce qui les rend fortement compétitrice par rapport à d’autres espèces autochtones. Raisons de leurs développements Depuis la mondialisation, l’Homme, au travers de ses déplacements, a augmenté le phénomène de dissémination des espèces, en emmenant des plantes et des animaux avec lui pour son alimentation (tomates, pommes de terre, maïs…) ou pour ses loisirs (chat en Nouvelle-Zélande, les lapins en Australie, etc). Toutes les espèces n’ont pas la capacité de se développer, sans l’aide de l’homme, sur ces nouveaux territoires. Certaines d’entre elles peuvent s’implanter individuellement, sans jamais se reproduire, d’autres ont des capacités d’adaptation et de développement beaucoup plus importantes leurs permettant de s’installer dans ces nouveaux lieux. Ces dysfonctionnements laissent des espaces libres, dans lesquels les EEE peuvent facilement s’implanter et se développer. Ces phénomènes sont accentués par le changement climatique : la modification du régime hydrologique des cours d’eau, du taux d’humidité ou encore des températures. Quelles conséquences ? Il faut savoir que les EEE sont l’une des 5 raisons principales de l’effondrement de la biodiversité. En effet, à partir du moment où les EEE sont installées, elles provoquent des déséquilibres très importants dans les milieux autochtones. Par exemple, la Renouée du Japon, grande plante herbacée vivace, est connue pour sa capacité à se développer rapidement et à coloniser de vastes étendus, ce qui entraîne une compétition directe avec les espèces indigènes. Cette compétition peut réduire la biodiversité et perturber les chaînes alimentaires locales. Le Robinier faux-acacia, quant à lui, est une espèce pionnière qui enrichit les sols en azote, favorisant ainsi son propre développement au détriment des plantes locales. Cet arbre est capable de coloniser une large gamme d'habitats, des milieux secs aux zones proches des eaux bien drainées. C’est pourquoi, il est nécessaire d’intervenir pour éviter leurs propagations. Quelles actions de contrôle possible ?
Pour s’assurer d’endiguer la colonisation des EEE et d’éviter une détérioration plus rapide de nos milieux, plusieurs méthodes sont utilisées : la prévention, des actions de restauration des milieux et des actions directes contre les espèces. La prévention passe par la sensibilisation auprès du public :
Pour les actions directes, les gestionnaires ont dû expérimenter différents types de travaux, car ils étaient confrontés à de nombreuses difficultés. Par exemple, les plantes aquatiques envahissantes ont mis en place une technique de dissémination très efficaces avec le bouturage ; dès qu’un morceau est arraché, il est capable de développer des racines, lui permettant de s’implanter dans les nouvelles zones selon le courant. Dans le cadre de chantiers de traitement de ce type de plantes, il est donc nécessaire que les gestionnaires procèdent à des arrachages manuels et mettent en place des filtres pour récupérer les morceaux de plante qui leur échapperaient. |
![]() |
Téléchargez l'article ici |